Depuis quelques années, l’association Da-Tuoluo anime des ateliers de découverte de la toupie chinoise dans les centres de loisirs et les écoles de la région. « Cet été, nous avions un atelier avec un groupe de 25 enfants du centre de loisirs de Plouaret et il nous fallait nous procurer rapidement une dizaine de toupies supplémentaires », explique Hailei, la trésorière de l’association. « Mais avec la crise sanitaire, faire venir des toupies depuis la Chine est devenu très difficile »,
Pourquoi alors ne pas faire fabriquer ces toupies par un artisan local ? C’est précisément ce qu’a pensé Hailei. « J’ai été voir notre voisin Gary, un menuisier anglais qui est installé près de chez nous depuis plus de 10 ans et je lui ai apporté un modèle. »
L’artisan ne promet rien, car il a beaucoup de travail et n’a jamais fabriqué de toupies. Mais une semaine plus tard, sa femme revient à l’association avec une première toupie fabriquée par son mari. « C’était la réplique exacte de celle que nous lui avions confiée », se souvient Hailei. « Nous l’avons testée ; elle était meilleure que celle que nous avions acheté en Chine. »
Après cet essai concluant, Gary a donc réalisé une série de dix toupies que l’association a pu utiliser pour ses ateliers d’été. « Je n’avais jamais fait ça ; c’est inhabituel », confie le menuisier. « Mais quand on a l’habitude d’utiliser un tour à bois, fabriquer des petites toupies comme celles-ci n’est pas très difficile. Le seul problème que j’ai rencontré, c’était pour la tête des toupies qui est constituée d’une bille d’acier. Je n’avais pas ce genre d’accessoires. » Finalement, c’est un ami de l’association qui a suggéré d’utiliser des billes d’acier pour lance-pierre, beaucoup moins chères et plus facile à trouver que des billes de roulement à billes.